Les 4 principes du bon boucher
Georges Chaudieu (1899-1990), éminent défenseur du métier de boucher-charcutier et créateur de l’Ecole Professionnelle de la Boucherie, sort, en 1980, un livre qui fera date : Bréviaire du bon boucher et boucher-charcutier, ce qu’il faut faire et surtout ce qu’il ne faut pas faire ! Même si le métier a fortement évolué depuis, ses principes fondamentaux sont toujours d’actualité : un bon boucher construit sa force sur la sélection rigoureuse des bêtes, le désossage, la découpe artisanale et l’art de la vente.
Entrons dans le détail.
1er Principe
Un bon boucher doit savoir acheter ses viandes, au juste prix, en vif ou en carcasse. Il privilégie l’élevage local (NDLR : ou du moins français) et de qualité. Prémonitoire !
2èmePrincipe
Un bon boucher doit avoir une connaissance technique pointue, du désossage à la présentation en vitrine. En quelque sorte, la technique au service de la qualité et d’une belle mise en valeur des savoir faire. N’est-ce pas aussi vrai pour tous les métiers de bouche ?
3èmePrincipe
Un bon boucher doit savoir vendre. Cela nécessite un esprit curieux et innovant toujours au service de ses clients par le conseil et l’écoute. Une belle définition de la vente axée sur le respect du client, le qualitatif et non le quantitatif.
4èmePrincipe
Un bon boucher doit savoir communiquer, à l’intérieur comme à l’extérieur de sa boutique. Donner de bons conseils pour la préparation des viandes, proposer des recettes et donc disposer de connaissances culinaires avérées.
Pour conclure Chaudieu dans son Bréviaire citait un chercheur américain à propos de l’importance de la singularité du métier de boucher vis-à-vis de ses concurrents : « pour survivre, le spécialiste doit offrir autre chose que les rayons spécialisés des magasins à rayons multiples ». Une définition tout en nuance de ce qu’on appelle aujourd’hui les « grandes surfaces », la « grande distribution » et consors !
Article inspiré de l’Edito du journal « La boucherie française », n° 811. Avril 2017.
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